Le 8 mai 2025 marque le 80e anniversaire de l’armistice de 1945, la fin d’une guerre qui, pendant six années, a plongé l’Europe et le monde dans l’horreur, la barbarie et la déshumanisation. En ce jour de mémoire, la Nation tout entière s’incline devant la souffrance endurée, les vies brisées, les résistances courageuses et les espoirs portés jusqu’à la victoire.
Le souvenir du 8 mai 1945 n’est pas seulement celui d’une reddition militaire. C’est la mémoire d’un sursaut moral, d’un refus absolu de la tyrannie, du racisme d’État, de l’antisémitisme institutionnalisé. C’est le triomphe du droit sur la force, de la liberté sur la terreur.
Aujourd’hui, 80 ans plus tard, cette mémoire nous oblige. Elle nous rappelle que la paix est toujours fragile, que la démocratie ne se transmet pas comme un héritage figé, mais qu’elle se défend, qu’elle se construit et s’enseigne. Elle nous rappelle aussi que l’histoire peut basculer quand les consciences s’endorment, quand la haine s’installe, quand l’indifférence devient complice.
En rendant hommage aux combattants, aux déportés, aux résistants et à toutes les victimes de la Seconde Guerre mondiale, nous rendons hommage à ce que la République porte de plus fort : la dignité humaine, la solidarité entre les peuples, le refus de l’inacceptable.
Souvenons-nous de tous ces héros, petits ou grands, qui ont marqué cette période : nos généraux de Gaulle, Leclerc, De Lattre de Tassigny, les résistants anonymes ou non, comme Jean Moulin, les époux Aubrac, Pierre Brossolette, Joséphine Baker, André Malraux, Honoré d’Estienne d’Orves, mais aussi le commandant Kieffer et ses 177 hommes, ainsi que ceux qui ont œuvré dans l’ombre au péril de leur vie.
Nous avons une responsabilité historique : celle de transmettre aux jeunes générations non seulement les faits, mais le sens. Leur faire comprendre que l’Europe pacifiée que nous connaissons est née des ruines de cette guerre, et qu’elle est un choix politique de civilisation.
Alors que des vents inquiétants soufflent à nouveau sur notre continent et au-delà, il est plus que jamais de notre devoir de rester vigilants, de nous élever contre toutes les formes de négation, de repli, de manipulation du passé.
Souvenons-nous, non pour pleurer un monde disparu, mais pour renforcer notre engagement à construire un monde juste, libre et fraternel. Car le combat pour la paix et la liberté est éternel. Notre fidélité à 1945 se mesure à notre capacité à faire vivre, chaque jour, les valeurs qui l’ont rendu possible.
Vive la mémoire, vive la paix, vive la République 
L’équipe de Schilick Pour Tous
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